Aujourd’hui,
j’aimerai vous parler de Jerome K. Jerome et de son livre « Trois hommes dans un bateau ! »
Sans
parler du chien !
Ce
chef d’œuvre de l’humour britannique est aujourd’hui considéré comme de la
littérature enfantine !
A
l’instar d’ « Un conte de noël » de
Dickens, satyre de la société victorienne, « Trois hommes dans un bateau » est une critique acerbe de la
société anglaise du début du XXe siècle. Et pourtant ces deux livres ne sont
aujourd’hui plus lus que pour ou par les enfants.
C’est un tort auquel j’espère bien pouvoir remédier !
En
revanche, le pamphlet de Swift : « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la
charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public »
(ouf !), qui est du même acabit, n’est pas considéré comme de la
littérature enfantine !! Bon, c'est vrai que Swift propose une manière
bien particulière de réinsérer les pauvres dans le cycle économique puisqu'il
écrit à propos de la viande de bébé : « J'admets qu'il s'agit d'un
comestible assez cher, et c'est pourquoi je le destine aux propriétaires
terriens : ayant sucé la moelle des pères, ils semblent les plus qualifier pour
manger la chair des fils.» ....
Enfin,
bref, comme disait le père de Charlemagne.
Si
je vous parle de cet empereur européen, c’est pour raison bien simple :
C’est au collège que j’ai découvert deux des plus grands auteurs anglais du
siècle : Jerome et Tolkien. En tout cas, c’est ce que je pensais à
l’époque. Depuis, j’en ai lu beaucoup d’autres qui ont largement mérité de
rentrer dans mon Panthéon. De Douglas Adams à Terry Pratchett, en passant par
Tom Sharpe (récemment décédé) et P.G. Wodehouse. Et je ne vous parle que des
sujets de sa gracieuse majesté !!!
Mais
chaque chose en son temps ….
Bienheureux
le bibliothécaire du collège Jacques Jorissen qui avait eu la bonne idée de
proposer de tels ouvrages. Malheureusement, déjà à l’époque, la fiche d’emprunt
ne comportait que peu de nom et même aucun pour Jerome si mes souvenirs sont
bons. Après avoir achevé la lecture, je me suis empressé d’acheter les quatre
ouvrages (trois tomes pour le Seigneur)
et de les relire aussitôt !
Vertes
années, j’avais 15 ans, où j’ai visité pour la première et sûrement pas la
dernière fois, la Terre du Milieu et la campagne anglaise. Qui parfois ont des
airs de ressemblances, d’ailleurs !!
Du
coup, quand deux ans plus tard j’ai lu « Des femmes qui tombent », l’allusion à Jerome K. Jerome et à
l’hydropisie des femmes de chambre que faisait Pierre Desproges dans son
livre m’a fait comprendre que j’étais sur le bon bateau !!
« Trois hommes dans un bateau », c’est l’histoire de trois
hypocondriaques dont le narrateur qui après avoir lu le Vidal anglais, se rend
compte qu’il a toutes les maladies décrites dans le livre, sauf l’hydarthrose
des femmes de chambre ! Ce qui le désole pendant un petit moment !
Après être allé voir son médecin qui lui conseille une bonne pinte de bière et
de ne pas lire des choses qui le dépasse, il convient avec ses deux amis de prendre
des vacances en louant un bateau et de descendre la Tamise, avec Montmorency,
son fox-terrier......
Rien
que la préparation du voyage va prendre plusieurs chapitres où les digressions
sont nombreuses et l’absurde toujours au rendez-vous.
Comme
je suis un gentil garçon, je vous donne un lien vers ce formidable livre, que
je vous conseille quand même d'acheter !
Sur
le même site, vous trouverez aussi une version audio téléchargeable.
Le
ton est peu pédant et précieux, mais écoutez donc le premier chapitre et je
pense que vous voudrez connaître la suite !!
Question
biographie, Jerome Klapka Jerome est né à Walsall dans le comté de Stafford le 2 mai 1859. Son nom
de baptême serait Jerome Clapp, mais il le changea en Klapka, du nom d’un héros
de la guerre d’indépendance hongroise de 1849, quand il eut besoin d’un nom de
plume. Il inventa même une amitié entre ce Klapka et son père qui aurait rédigé
la biographie du hongrois !
Jerome
a écrit plus de 40 romans et pièces de théâtre, sans parler d’articles publiés
dans de nombreux journaux.
Mais
à part « Trois hommes dans un bateau » et dans une moindre mesure « Loisirs
d’un oisif », « Ma vie et mon temps » (paru un an avant sa mort)
et « Tous les chemins mènent au calvaire » où il raconte son
expérience d’ambulancier pendant la première guerre mondiale (côté français car
il fut réformé par les anglais), Jerome reste un quasi inconnu dans notre pays.
Jerome
mourut des suites de ce qu’on appelle aujourd’hui un A.V.C., le 14 juin 1927,
après quinze jours d’agonie, incapable de bouger ou de parler.
Pour conclure, je dirais simplement que « Trois
homme dans un bateau » est considéré comme un des plus grand chef d’œuvre de
l’humour anglais.
Ah, zut, je l'ai déjà dit ! .....
Pas grave, les vérités sont toujours bonnes à répéter !!