Pour débuter la série de portraits de mes maîtres à
écrire, je vais vous parler de Philip K. Dick. D’abord parce qu’il faut bien
commencer par quelqu’un et ensuite parce que je suis tombé sur un article que
j’avais rédigé en 1995 pour un fanzine destiné aux rôlistes et dont la
relecture m’a paru appropriée.
Bien sûr cet article est loin d’être exhaustif, mais c'est un bon début. Je vous
le livre tel quel :
Vous les
fanas de jeux de rôles, connaissez-vous Philip K. DICK ?
Avant de
répondre à votre place, comme il coutume de le faire dans un article, je dois
vous parler de ceux qui connaissent cet auteur de science - fiction. Ils
forment deux groupes très antagonistes. Il y a ceux qui adorent et ceux qui
détestent. On ne peut pas seulement « aimer » DICK : soit on
l’abhorre et on le voue aux gémonies, soit on devient un inconditionnel
dangereux, capable des pires extrémités comme d’écrire un article dans un
support de propagande à distribution gratuite.
Il n’y a pas de demi-mesure.
Pourquoi une telle réaction direz-vous?
Je dirais : « Parce que vous n’avez encore jamais lu
un de ces romans ou une de ses nouvelles. »
Savez-vous
qu’il existe des Univers parallèles dans lesquels chacun d’entre nous évolue
différemment. Savez-vous que dans l’un de ces Univers les forces de l’axe ont
gagné la seconde guerre mondiale et se partage le monde mais qu’un livre
circule sous le manteau évoquant la victoire des alliés ? Savez-vous qu’un
Univers qui paraît réel peut être créé de toutes pièces et qu’il faut trouver son créateur humain et réussir à le
détruire pour s’en échapper ? Savez-vous que le jeu de rôle sera un moyen pour
les futurs voyageurs intersidéraux de compenser la dureté et la solitude de ces
longues traversées spatiales ? Savez-vous que l’on peut implanter un souvenir
factice dans le cerveau d’un homme pour le protéger ou pour s’en débarrasser
mais que parfois ce faux souvenir peut se révéler d’une réalité terrifiante ?
Savez-vous qu’une religion implantée depuis des décennies peut puiser ses
racines dans l’avenir ?
Non,
bien sûr, tout cela vous ne le savez pas si vous n’avez jamais ouvert un
ouvrage de Philip Kindred DICK. Cet auteur américain mort en 1982 et qui est
considéré en France comme l’Edgar Allan
POE du XXe siècle. Personnellement je ne ferais pas ce
rapprochement. D’abord pour ne pas braquer les inconditionnels de POE, et ils
sont nombreux, ensuite parce que l’obsession permanente de l’existence
d’Univers parallèles que l’on peut traverser et retraverser jusqu’à douter de
la réalité de notre propre Univers et de notre propre réalité n’est pas une
caractéristique de POE, mais bien de DICK.
Si je
vous parle de Blade Runner, vous savez ce film de Ridley SCOTT avec Harisson
FORD, ou bien de Total recall avec Arnold SCHWARZENEGGER... ça vous dit quelque
chose n’est-ce pas ?
Moi je dirais
simplement : « Do androids dream of electric sheep ? » et « We
can remember it for you wholesale. »
Et oui ! Ces 2 films furent respectivement tirés d’un
roman et d’une nouvelle de Philip K. DICK. Etonnant, non !
Alors,
en ai-je dit assez ou en voulez-vous plus ?
Romans de Philip K. DICK auxquels il est fait allusion dans cet article :
·
Le maître du haut
château
·
L’oeil dans le ciel
·
Au bout du labyrinthe
·
Total recall
·
Le crâne
·
Blade runner